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Escapade en Navarre

(Septembre 2017)

Bonjour à toutes et tous,

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Ce weekend de Septembre s'annonçant particulièrement pluvieux, et bénéficiant de 2 jours consécutifs libres et en famille, nous prenons la décision de nous évader, le temps d'un weekend, à la recherche d'un peu de soleil et de beaucoup de dépaysement. Nous ouvrons donc la carte météo : pluie dans tout le sud ouest de la France, y compris sur les Pyrénées. Pluie sur la côte nord espagnole, jusque Bilbao. Nous regardons alors au sud, autour de Pampelune, et les prévisions sont plutôt optimistes. Décision est prise, nous partons pour 2 jours au sud des Pampelune. Au programme, balade en plein désert, dégustation de tapas et visite d'un palais royal. Le tout sans une goutte de pluie .............. ou presque !

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Le matin même, nous recherchons une location pour le soir, au sud des Pamplune, puis nous prenons la route, sous une pluie battante. 

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Nous passons la frontière, puis bifurquons direction Pampelune, que l'on atteint plutôt vite depuis Bayonne. Notre location s'y trouve, au sud. Nous allons récupérer les clés afin de ne pas être obligés de courir le soir venu, sachant que notre programme n'est toujours pas vraiment défini .. clés en main après la découverte de notre chouette point de chute pour la nuit, nous reprenons la route vers le sud. Nous passons près d'Olite, mais faisons le choix d'aller dès aujourd'hui au Bardenas. Le temps devrait être sec, ce qui n'est pas confirmé pour le lendemain. Passé Pampelune, les paysages changent du tout au tout, contrastant notablement avec le vert du pays basque. Ici, il pleut beaucoup moins, à n'en pas douter ! 

Nous approchons de Tudela, ville porte d'entrée du désert des Bardenas Reales. Cette vaste zone aride de près de 400km² est une réserve naturelle offrant un décor de western, au travers de formations rocheuses étonnamment érodées par le temps. La sensation d'avoir traversé l'Atlantique et de se retrouver quelque part, dans l'ouest américain. 

Nous prenons la route d'accès (passant à proximité d'une zone militarisée), puis entamons une boucle réalisable en voiture, moyennant une vitesse inférieure à 20km/h .. non pas pour le risque de se faire flasher, mais plutôt pour s'assurer d'en ressortir avec la voiture en un seul morceau .. c'est carrossable, mais c'est quand même limite limite .. le paysage est magnifique, tant mieux, ça aide d'autant plus à lever le pied ! :) 

Les reliefs commencent à se dessiner, et déjà une formation rocheuse nous interpelle et nous pousse à nous arrêter pour une première balade à pied. Le vent souffle, le soleil tape malgré un ciel orageux de l'autre côté. Espérons qu'il y reste .. de l'autre côté ! Pour le moment, nous déambulons sur cette formation rocheuse étonnante, craquelée par la sécheresse. La végétation est quasi inexistante dans cette partie. Une petite cabane à l'abandon ajoute un peu plus de désespoir à ce paysage rude. 

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Nous reprenons la route, direction l'un des symboles de ce désert, la Cheminée de Féé (Castil de tierra), qui personnellement me laissera sans voix. Une merveille, résultat de l'érosion, qui finira un jour par disparaître, par cette même érosion. A noter que les pluies (oui oui, il pleut dans ce coin, et fort même !) forgent sans cesse ces formations, changeant leur aspect mois après mois, effaçant les traces d'éventuels passages, offrant alors un caractère toujours sauvage à cet endroit pourtant assez fréquenté. 

Nous continuons notre périple, en admirant les paysages qui diffèrent totalement d'un coin à l'autre du désert. Arrive une bifurcation. Nous décidons de nous enfoncer un peu plus au nord, en direction du massif de la Pisquerra, où il est possible de faire de bien jolies randonnées. A noter, tant que j'y pense, que ce désert se visite de bien des façons : en VTT, en quad, en moto, en voiture (on se limite alors à la route principale), en cheval, à pied, etc ... il y en a pour tous les goûts ! 

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Puis nous revenons sur nos pas, pour reprendre la boucle principale, nous amenant de découvertes en découvertes. Chaque petite zone où il est possible de se garer est une invitation à la balade. La météo, bien que menaçante et offrant ainsi un ciel magnifique, nous épargne la pluie. Le top ! Et quand le soleil tape, le mercure remonte instantanément, et la réflexion sur le sable blanc en est éblouissante !

Après plusieurs arrêts, promenades, grimpettes, et photographies bien évidemment, nous bouclons la boucle, et ressortons par la même route que pour entrer. Le centre d'accueil est tout autant fermé qu'à l'aller. Nous quittons donc la réserve, et partons vers Tudela, espérant y trouver de quoi dîner, façon espagnole bien sûr. Nous jetons notre dévolu sur un bar à tapas apparemment réputé, à Tudela, le bar José Luis. Nous nous garons facilement sur un parking gratuit au bord de l'Ebre, et finissons à pied. Nous ne sommes pas pressés, il est encore tôt. D'ailleurs, arrivés sur place, nous apprendrons que les cuisines n'ouvriront que 30 minutes plus tard, à 19h. Par ailleurs, nous sommes samedi, et tous les plats ne sont pas proposés ce jour-là, notamment les assiettes composées qui aurait facilement comblé les enfants. Mais la plupart des tapas & pintxos de la carte le sont, comme entre autres les excellents tempuras de légumes au miel, ou des oeufs béchamel qui ont régalé les petits comme les grands !

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Suite à cette étape gourmande, nous reprenons la route vers le nord, avec une possibilité - celle de (re)faire un petit détour par les Bardenas pour le coucher de soleil qui approche à grand pas. Nous reprenons donc la route d'accès, sur laquelle nous croisons les visiteurs qui quittent la réserve. A ce moment, nous nous interrogeons sur l'accessibilité du désert à la tombée de la nuit ?! Et puis, nous voyons des phares, au loin, quelque part sur la piste. Bon .. soit ce sont les gardes qui nous inviterons à faire demi-tour, soit ce sont des visiteurs attirés par les lumières du soir sur ce paysage aride. Joueurs que nous sommes, nous continuons, jonglant entre la vitesse mini et la vitesse maxi, entre préserver la voiture et arriver à temps pour le coucher. Pour lui, nous allons au plus simple, au plus évident .. la cheminée des Fées. Les lumières ne seront pas de la fête, masquées au moment propice par un bandeau de nuages épais .. mais j'en reviendrai avec quelques images tout de même !

Typique des déserts, la nuit tombée, la température chute immanquablement, le vent se lève, le froid nous prend. Nous reprenons la voiture, ressortons de la réserve qui nous aura définitivement enchanté tout l'après midi, puis nous reprenons la route de Pampelune, pour une nuit bien méritée.

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Le lendemain, au réveil, mauvaise surprise : une pluie continue donne le ton de la journée. Finalement, elle nous aura suivi jusque là ? Nous ne voulons pas y croire, et regardons à nouveau la météo. Pluie à Pampelune, mais apparemment, il sufirait de descendre légèrement au sud pour y échapper. Cela tombe bien, au sud, il y a Olite, et son château que nous avions mis au programme. Nous profitons des prospectus disponibles à l'hôtel pour repérer deux autres endroits qui pourraient bien faire l'objet d'un petit détour sur la route d'Olite.

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Le premier arrêt - Puente la Reina - et son 'Puente Romanico'. Le temps est gris, froid, mais nous prenons malgré tout le temps de flâner aux abords du pont, de part et d'autres.

Deuxième arrêt - Artajona, et son 'Cerco de Artajona'. Pour l'atteindre, les routes serpentent entre des vallons aux airs de Toscane, il ne manque que les allées de cyprès. Arrivés là-bas, le parking est désert, les tours parfaitement rénovées nous rappellent le joli village coup de coeur de San Gimignano.

Nous partons pour une découverte des lieux, avec plaisir. Le centre d'information nous apprendra que c'est une région particulièrement sèche, au point d'avoir conçu un toit bien particulier pour l'église servant à récupérer un maximum d'eau de pluie, quand elle daigne tomber (ce qui est rare).

Après cette jolie découverte, parcourue de long en large, nous filons enfin vers notre destination, encore un peu plus au sud : Olite. Le château, aux airs de chateau de princesse, se repère d'assez loin. Nous nous garons à proximité, et prenons la direction de l'entrée. Ce château se visite entièrement, le long d'un parcours explicatif bien fléché, et au prix dérisoire de quelques euros pour les adultes (et gratuit pour les enfants). Un peu plus de monde ici qu'à Artajona, des groupes notamment, mais nous parvenons à nous en défaire et découvrons les salles du bas joliment conservées et mises en valeur. Puis nous montons des escaliers, puis d'autres, jusqu'à sortir sur les remparts, moment tant attendus par - moi - et les enfants surtout :)

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De là, toutes les tours sont accessibles par des escaliers en colimaçon étroits et raides, mais offrants des vues chaque fois différentes sur le château lui-même et les alentours. Nous en faisons une, puis deux, puis encore quelques autres .. mais les cuisses chauffent vite pour certains, et l'heure du déjeûner approchant (étant dépassée même à vrai dire ..), cela devient dur dur .. et pour combler le tout, la pluie s'invite. Nous finissons la visite, et flânons dans les rues d'Olite, archi-fréquentée pour des fêtes de village. Tous les enfants locaux sont déguisés, des barrières installées laissent deviner que des courses de vache doivent s'organiser dans ces ruelles pavées.

Après nous être restaurés dans un restaurant niché au fond d'une ruelle, nous reprenons la route de la maison, mettant fin à cette escapade navarraise qui nous aura enchanté un court (mais intense) weekend ! La route du retour, approchant du pays basque et longeant plusieurs cours d'eau marron et au niveau très haut confirmera que nous avons échappé à un weekend exécrable !

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En résumé, nous ne pouvons que vivement vous conseiller de découvrir cette jolie région au sud de Pampelune qui regorge de joyaux, et nous n'en avons vu qu'une infime partie, croyez-moi !

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A bientôt

- Fin -

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